Ce rapport aborde la question du rôle du numérique, et plus précisément des données numériques, pour un futur durable. Parmi les données qui permettent de mesurer la progression vers les Objectifs de Développement Durable (ODD), les data ESG (Environmental, Societal, Governance) produites par le secteur privé est l’exemple parfait d’une captation par un groupe d’acteurs monopolistiques au détriment du reste des parties prenantes et d’un effort global. Cette configuration symbolise l’effet de « plateformisation » et de privatisation d’informations cruciales pour la mise en œuvre des ODD par les entreprises. Si le digital est à l’origine de cette asymétrie, il est aussi porteur de dispositifs vertueux tels que les communs numériques.
« La “maison brûle”, ne laissons pas le thermomètre entre quelques mains »
Nous sommes persuadés qu’un “Green – Digital New Deal” est possible si nous créons un commun numérique pour les données ESG, géré par l’ONU, afin de profiter à plein des potentialités du big data et de l’open data.
Cette ambition vise à créer les conditions de la confiance nécessaires à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) via le triptyque :
- INFRASTRUCTURE PARTAGÉE : remplacer la fabrique d’asymétrie d’information entre les fournisseurs par une solution technologique non-propriétaire, raisonnée et indolore pour l’ensemble des acteurs (coordonnée par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle – OMPI/WIPO)
- GOUVERNANCE COLLECTIVE : prendre appui sur une gouvernance d’une communauté d’acteurs de confiance opérationnels au niveau global (pour assurer l’implication des parties prenantes dans cette mission d’intérêt général)
- DATA DE CONFIANCE : garantir l’accès à un registre global des données extra-financières “brutes” (data non désintermediées/biaisées via une Forge logicielle Open Source).